[CDD] Ecrire tous les jours en s’écoutant

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Bonjour !

À côté de mon bureau, sur un post it, cette citation : « il faut méditer 20 minutes par jour, sauf les jours trop remplis. Ces jours-là, il faut méditer une heure ».

Un rappel du fait que la pratique est là pour nous recentrer. Nous réaligner. Nous apaiser. Les jours où l’on voudrait l’esquiver sont les jours où on a le plus besoin de pratiquer.

Écrire est une affaire de constante négociation.

Certains jours, elle trouve sa place de manière évidente.

D’autres jours, non.

C’est là qu’il faut s’accrocher. Pour garder l’élan. Pour continuer à faire avancer le projet.

Souvent on me dit « ne me dis pas d’écrire tous les jours, ce n’est pas possible pour moi. Ce n’est pas ce que je veux ».

Je réponds : « pourquoi ne pas essayer ? juste pour voir. Comme une expérimentation. Un moyen de goûter comment ça fait en vous, ce que ça fait pour votre écriture ».

Il se passe plein de choses en nous quand on écrit tous les jours.

On apprend à négocier avec ses circonstances. On apprend à se libérer de « l’inspiration » (je ne crois pas à l’inspiration, je crois à la clarté de l’intention, je crois à l’entraînement, mais la notion d’inspiration est pour moi une idée paresseuse). On rencontre son écriture sous des formes différentes. On se libère de l’exigence de « bien faire ».

Ça s’allège.

*

J’ai repris le podcast. Dans cet épisode de reprise, je parle d’élan, de pause, de surcharge créative.

*

Écrire tous les jours, ça peut être d’écrire des histoires courtes. Une scène. Un pitch. Jouer avec la matière, avec la forme. S’entraîner. S’exercer. Kobo lance son mois de l’écriture — ils surfent sur la vague du Nanowrimo avec une version plus soft : 21 jours, 250 à 750 signes par jour (contre 1667 mots pendant 30 jours pour le Nano) et un concours avec édition à la clé.

*

On écrit tous les jours par curiosité, par jeu, parfois par nécessité et par rigueur. Pour réitérer dans notre vie, dans nos actes, dans notre corps, la décision que « oui, c’est important pour moi d’écrire », de consacrer du temps à cette pratique.

C’est important même quand je ne sais pas trop pourquoi, ni à quoi bon, ni où ça va, ni si c’est bon.

Parce que c’est important, je le fais. Je me pose des questions, peut-être, mais je ne les laisse pas encombrer cette réalité toute simple : écrire, ça se passe sur la page. En inscrivant des mots sur le papier ou sur l’écran.

Facile ou pas.

C’est dans les moments où l’on doit incarner la détermination, c’est-à-dire écrire quand ça nous semble impossible, que l’on construit notre confiance dans la pratique.

Si je peux avancer sur le projet même quand rien ne semble aligné, si je peux produire un texte qui fonctionne dans les moments où je me sens à l’ouest, débordé, envahi par les doutes, submergé de confusion, alors je peux aller au bout d’un livre.

La décision qui se pose à chaque instant est celle de la préférence : est-ce que je préfère donner de l’attention à mon écriture ou à autre chose ?

Cette préférence, répétée assez souvent, devient projet, devient livre, devient le succès dont on rêve.

C’est sur cette négociation entre des circonstances qui fluctue et une décision d’écrire qui persiste que l’on travaille dans le Mastermind.

C’est difficile d’avoir du recul sur sa pratique, de s’observer en train de faire, de ne pas la subir.

Retrouver chaque semaine un groupe d’auteur et assister à ces négociations en soi et chez les autres, c’est ce qui construit des bases solides pour notre pratique.

Aucun jour ne ressemble au précédent.

Notre pratique s’adapte mais elle demeure.

C’est comme ça que naissent les livres.

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Cet après-midi, à 15h, je serai à Mérignac pour l’atelier « Quartier d’enfance ». On explorera nos sens et nos émotions. On déambulera dans les quartiers du passé.

Il reste peut-être de la place. Appelez la médiathèque si vous voulez venir.

Sinon, je réitère sur le thème les « pionniers de l’aviation » (où l’on explorera l’aventure de l’innovation et la légèreté du vol) le 18 Novembre à 10h30.

Et sur le thème du Corps (en lien avec le sport) (On écrira le dépassement de soi, épuisement, détermination, la proprioception) le 20 janvier à 18h00.

Inscription (gratuite) par téléphone auprès de la médiathèque de Mérignac.

Anaël Verdier

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Écoutez mon podcast, Une Page à la Fois® : https://anchor.fm/unepagealafois

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