« Je ne sais pas vraiment où j’irai, À quoi bon le savoir ? » (Dumas)

En titre de cet article, les premiers vers d’une chanson de Dumas, qui sert de bande son à ce lundi matin (13h37 c’est encore le matin aujourd’hui). Dans un peu plus d’une heure, je serai en train d’accompagner une auteure dans l’écriture de son projet de livre. Pour le moment, je flotte encore sur les sensations d’un weekend passé à parler d’écriture, à entendre des histoires, à prendre plaisir à chaque instant du travail.

J’essaye de me souvenir de la pièce de théâtre que j’ai écrite en rêve la nuit dernière, mais il n’en reste que des images de feuilles noircies de mon écriture pas facile à déchiffrer. Mes lundi matins sont mes dimanche, mes débuts de semaine des espaces d’écoute de moi-même, de formulation de pensées, de partage.

C’est un moment pour regarder ma vie, dans le silence de la solitude. Bien au chaud dans mon chez-moi, je laisse vagabonder mon esprit. Je pense au livre que j’ai publié il y a quelques semaines, au recueil qui est sorti il y a dix jours, celui où j’ai un texte. Je pense à l’argent, qui revient après avoir pris ses distances. Je pense à mon élan vers cette nouvelle forme créative qu’est le clown, qui s’est imposé dans ma vie avec évidence.

Je regarde ce que j’ai bâti, les quatre années de thérapie qui m’ont solidifié au-delà de ce que j’imaginais possible. Je regarde les livres qui attendent que je leur donne leur touche finale et que je les publie, et mes yeux se tournent vers mon avenir avec une flamme confiante. Si j’ai pu arriver jusqu’ici dans cet état, la suite ira bien.

Si j’ai appris à accueillir le vivant, le vibrant, ce qui est plutôt que ce qui pourrait être, si je peux me souvenir de rester dans cette état de présence au monde, alors la suite va être paisible et surprenante, enthousiasmante et excitante, sereine et mouvementée. Plein de choses se passent déjà. Des rendez-vous sont pris, des labos clown, des ateliers, des stages, des livres, des pièces. Tout est là, qui attend son moment, qui est déjà en mouvement.

Si ce blog peut être le témoin de quelque chose c’est de l’apprentissage de l’être Soi, de la résilience, de la persévérance d’un travail profond sur soi, une plongée dans les profondeurs pour revenir plus vivant que jamais, plus à l’aise dans le monde, plus justement à ma place.

« Je ne sais pas vraiment où j’irai, à quoi bon le savoir ? », je sais où je suis, et je suis rempli de gratitude pour le chemin parcouru, pour le travail fourni, pour mon investissement dans ma vie. À toutes ces versions de moi qui m’ont amené ici : merci !