Même si le soleil éclaire un ciel d’un bleu presque blanc, l’automne pleut dans mon coeur. Je fais des rêves de neige, de mondes inertes et mon corps hurle: « laissez-moi sortir ». Mon inconscient appelle au secours mais je ne sais pas comment le sortir de là.
« Je m’ennuie »
Allongé sur mon divan, je mets les mots que je peux sur ces sensations ternes, beiges, qui manquent de volume et peinent à m’exalter.
« Je m’épuise à lutter contre un monde qui ne sait plus rêver qu’avec ses peurs. Alors je me distrais comme je peux et je suis déçu »
Un silence.
« Je n’ai envie de rien »
J’entends ma voix descendre, se changer en plainte. Alors je me tais.
« Partez », me répondent les murs.
Dehors, le soleil indifférent continue à briller. Le fait d’avoir parlé m’a fait du bien… je crois.
Partir. Pour me mettre au diapason d’une terre plus vivante, d’une ville plus vibrante. Pour rencontrer d’autres possibles. D’autres sensibilités. De nouvelles richesses. Pour qu’il fasse sec même sous la pluie.
Il y a un mois, j’arpentais les rues d’une ville nouvelle quand la pluie m’a surpris et cela m’a fait sourire. Tout en moi bondissait. Retourner dans cette ville pour retrouver cet élan. Revenir au contact de rêveurs agissants et m’épanouir.