À la racine de l’intimité, on trouve le sentiment de sécurité.
Une qualité du regard, une main serrée, une écoute attentive, un simple silence peuvent suffire à se sentir accueilli par l’attention d’autrui. L’important, c’est de sentir qu’on a l’espace d’être, sans crainte du jugement.
N’est-ce pas le pire ennemi de la confiance, le jugement ?
Pour nous sentir en confiance, nous avons besoin de la liberté d’exprimer quelque chose comme l’essence de ce que nous ressentons, de la vérité qui est la nôtre. Même si cette vérité change. Même si elle n’est pas jolie.
Pour se sentir en confiance, il faut avoir l’espace de manifester notre imperfection, c’est-à-dire notre humanité.
Se sentir en sécurité ne devrait pas être un privilège.
Comment pouvons-nous apprendre à créer pour l’autre un espace d’accueil total ?
Peut-être en commençant par soi. Accepter nos propres imperfections, les infinies variations et nuances de nos états, la complexité de notre pensée, de nos envies, de nos paradoxes, de tout ce qui fait la beauté de notre humanité.