Ne pas savoir reconnaître la satiété.
Vouloir plus, toujours plus.
Se gaver plutôt que de savourer.
S’empêcher de dire « c’est bon, j’en ai eu assez ».
Laisser la peur du manque gouverner sa vie.
La gloutonnerie nous prive de la béatitude parce qu’elle ne laisse pas d’espace à ce qui émerge lorsque nous avons rempli notre réservoir, lorsque nous sommes repu et que le calme s’installe, la plénitude qui vient de n’avoir plus aucun espace de vide en soi, que tout est en place et que la vie se diffuse à l’intérieur.
Au lieu de cela, nous voulons trop.
Gloutons, nous passons à côté de l’expérience mystique ultime, celle de notre complétude.
Incapables de dire « c’est assez », nous passons notre vie à contrebalancer nos excès.