Apprendre, toujours.
Repousser les limites de ce qui est confortable.
Ne pas se complaire dans le moyen, le banal ou, comme une cliente me l’a dit cette semaine, « le ras du quotidien ».
Chercher résolument la pleine expression de soi, avec tout ce qu’elle a de mystérieux, d’incomplet, de confus, de work in progress.
Accepter de ne jamais arriver, pas par insatisfaction mais par goût de l’exploration et de la découverte.
Reconnaître son exigence et vivre à son niveau, sans relâche.
Accepter son goût de la responsabilité. Ne pas la fuir mais au contraire, l’endosser encore et encore, et sentir que l’on se redresse lorsqu’on y est pleinement installé.
Installer des routines qui nous soutiennent et nous poussent vers plus de nous-même, vers le choses qui sont les meilleures pour nous quand il serait si facile de se laisser aller à l’anesthésie du divertissement.
Pousser toujours plus loin son rocher pour éviter, comme Sisyphe, la déception d’avoir cru arriver au sommet pour devoir repartir du bas de la montagne. Pousser son rocher vers de nouveaux sommets, avec une résolution indestructible.
Aimer, surtout, aimer à s’en briser le cœur, à s’en écorcher l’âme. Garder des traces de cet amour dans les sillons qu’elle creuse dans mon dos et les morsures qu’elle imprime sur ma peau et dans le parfum qu’elle laisse sur mes doigts et dans l’empreinte de sa voix qui résonne sous mon crâne même au centre de son absence.
Se mettre en expansion, enfin, pour se sentir vivant, parce qu’arrêter le mouvement, c’est mourir avant d’avoir les pieds sous la terre, et que l’on n’est pas venus ici pour faire moins que jouir et jubiler à chaque instant, non pas en simples hédonistes (même si, oui, cela aussi), mais en conquérants de l’inertie.