Ne pas s’entendre penser, c’est aussi le fait de la cacophonie. L’écriture, à cause des contraintes du langage, oblige à mettre de l’ordre.
Au début, les mots se révèlent poussifs. Ils rechignent à sortir. Ils peinent à s’aligner.
En persévérant, ils se chargent de nuances, de textures. Ils deviennent plus riches et les pensées qui les accompagnent s’affinent. Les sensations naissent ou rejaillissent en pleine lumière.
Il faut de la patience.
Il faut une pratique, lente, régulière.
Et du silence, même si ce n’est qu’une petite poche.
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(je n’ai pas retrouvé la source de cette BD)