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L’on aime bien catégoriser. Cela nous rassure en gommant une part de l’incertitude qui nous angoisse tellement. Et catégoriser, c’est très bien pour, disons, aider un lecteur à comprendre le livre qu’on lui propose. Ou pour offrir des quiz sur Internet, dont on pourra ensuite diffuser le résultat sur les réseaux sociaux. Ça l’est beaucoup moins pour fluidifier la créativité. La créativité se nourrit de curiosité, d’agilité, de ponts tirés entre les différentes parts de soi, de facilité à jongler avec tous les outils qui sont mis à notre disposition. On peut choisir de dessiner seulement en noir et blanc, parce que cela nous offre l’opportunité de travailler, par exemple, la valeur du trait et les ombrages, mais dire « je suis un dessinateur de noir et blanc », cela nous coupe toutes les nuances que la couleur pourrait apporter à notre dessin. Il ne s’agit pas de tout faire, mais de cultiver l’envie d’aller voir « comment c’est quand… » Comment c’est quand je tords le langage ? Comment c’est quand j’écris un huis clos ? Comment c’est quand je construis une épopée ? Comment c’est quand je joue avec des personnages qui me ressemblent trait pour trait ? Comment c’est quand mes personnages n’ont pas le même sexe, pas le même âge, pas les mêmes passions, et des valeurs opposées aux miennes ? Comment c’est quand j’écris à partir de ma vie ? À partir de celle de mon voisin ? Comment c’est quand j’invente de toute pièce au point de me demander d’où tout ça sort ? Comment c’est quand j’écris le matin ? Quand j’écris la nuit ? Le midi ? Par tranches de cinq minutes ? Par blocs de 5 heures ? Pendant une nuit blanche ? Des histoires longues ? Des histoires courtes ? Des histoires très courtes ? Tellement courtes qu’on ne sait pas dire si ce sont vraiment des histoires ? Juste ça, « comment c’est, quand… » Cela demande de s’affranchir de l’attente d’un résultat et de concentrer son attention sur autre chose. On pourrait dire qu’elle se concentre sur le plaisir d’écrire, sur la jouissance du texte, sur la dégustation des états de l’écriture, mais ce serait incomplet. L’attention, quand elle est nourrie par la curiosité, se concentre sur le sens des possibles. C’est une expansion de son champ d’écriture mais aussi une expansion de soi. On arrive à se surprendre soi-même : « wow ! je suis capable de faire ça ?! » Dans cet espace de surprise, c’est un peu de notre rigidité qui s’effrite. Et si j’étais plus vaste que ce que je croyais ? Et s’il n’y avait pas de limite à ce que je peux m’autoriser ? Et si c’était là, justement, dans cette exploration des frontières arbitraires par lesquelles je me définis, et par le fait de pousser plus loin l’exploration de moi-même, là justement que naissaient les œuvres d’art ? Il y a des livres confortables. Ceux que l’on se sait capable d’écrire, parce qu’ils correspondent à l’auteur que nous pensons être. Ces ont des livres impeccables, très maîtrisés, d’une technicité au cordeau. Et puis il y a les livres vrais. Ceux que l’on doute d’avoir su écrire, ceux qui nous maintiennent sur le cordeau de notre sensibilité et de notre vulnérabilité, ceux qui se nourrissent de notre curiosité et nous posent des défis que seule notre créativité la plus débridée peuvent résoudre. Quand je parle de créativité débridée, je ne parle absolument pas de grande imagination. Ça c’est un raccourci cognitif qui évite de se confronter à la bonne question. La créativité, ce n’est pas la faculté d’imagination, c’est notre faculté à trouver des solutions sur-mesure à des problèmes qui semblent insolubles. Cela peut être aussi simple que de changer une tournure de phrase. Ou un décor. Ou de penser son roman comme un bouquet plutôt que comme une chronologie. Ou de trouver une manière de restituer un accent régional. Oui, tous ces exemples viennent d’auteurs avec lesquels je travaille ou ai travaillé. Notre travail n’est pas d’appliquer des techniques. Il n’est pas non plus de prendre position face à telle ou telle approche méthodologique. Bien sûr, certaines nous viendront avec plus d’aisance. Certaines nous paraîtront évidentes et seront un match instantané. D’autres nous demanderont plus de travail et nous paraîtront plus laborieuses. Certaines réclameront un effort qui nous semblera plus important. Certaines nous sembleront vides de sens. Notre travail est de ne pas nous arrêter à ces sensations mais de simplement les observer. De dire « d’accord, voilà comment ça me fait réagir quand j’aborde le projet de cette façon-là », et de continuer le travail. Parce que si l’on ne sait jamais par où viendra la solution à un problème créatif, notre intuition sait nous guider. Si elle nous dit « change de modalité de travail », nous devons l’écouter. Mais sa voix n’est pas plus élevée qu’un murmure tandis que les doutes, les râleries, l’angoisse du perfectionnisme, la rigidité des apprentissages (du « c’est comme ça que ça doit être fait), la peur du jugement des autres si l’on s’autorise à écrire ça, toutes ces voix s’expriment plus fort. Il faut donc apprendre à ignorer la cacophonie pour mieux discerner la voix délicate qui sait, qui sent, même quand ce qu’elle a à nous dire ne nous plaît pas, même quand ce qu’elle nous souffle signifie qu’il va falloir redoubler d’efforts, rencontrer de nouveaux espaces d’incertitudes, aller au contact de notre vulnérabilité, assumer notre singularité. C’est cet apprentissage du discernement que je vous propose à partir du 12 décembre, au cours d’un cycle d’ateliers d’un genre un peu différents :
Vous développerez votre curiosité et rencontrerez vos espaces de résistance autant que vos espaces de confort. Vous affinerez votre discernement. Vous apprendrez à dissocier vos états pendant l’écriture du jugement que vous portez sur votre pratique. Vous apprendrez à renforcer votre présence à l’écriture tout en cultivant une juste distance par rapport au texte. À l’issue de ces 12 semaines de pratique, vous aurez gagné en expansion. Votre créativité sera moins rigide, plus libre de vous surprendre. Vous gagnerez en curiosité et en discernement. Votre écoute de votre intuition sera plus fine. Vous garderez accès aux modules et pourrez ainsi poursuivre vos explorations en solo aussi longtemps que vous le souhaiterez. Les 8 sessions guidées vous permettront d’explorer 8 modalités d’écriture différentes qui sont autant de piliers sur lesquelles asseoir solidement votre pratique. Pour cette première cohorte, puisque je vais la construire avec vous et que vos retours me permettront de l’améliorer, le tarif sera de 397€. Et si vous vous inscrivez avant le 30 Novembre (la formation commence le 12 Décembre), économisez 100€ de plus en profitant d’un tarif avancé de 297€. Je travaille encore à la page de présentation et au lien de paiement. Vous pouvez vous inscrire par retour de mail, je vous donnerai tous les détails. Si vous avez des questions sur le contenu de ce mail ou sur la formation, cliquez simplement sur « Répondre » 😉 Anaël Verdier PS : Le 12 décembre commence une nouvelle formation destinée à construire votre confiance dans le processus créatif. Vous y explorerez plusieurs formes de scènes et ferez connaissance avec touuuuuuuus les états qui peuvent surgir pendant vos sessions d’écriture. En vous inscrivant avec le 30 novembre, vous économisez 100€ sur un tarif déjà réduit (c’est la première cohorte, on va le construire ensemble). PPS : le Mastermind offre un espace d’accueil de votre écriture et d’exploration guidée de vos projets. Vous y rencontrez d’autres auteurs et normalisez l’acte d’écrire et ses étapes. Vous y trouvez de l’écoute en période de doute et des outils pour retrouver le fil de vos projets. Vous y recevez un accompagnement sur-mesure pour explorer les modalités de votre écriture et prendre vos marques à l’intérieur de votre quotidien d’auteur, où que vous en soyez de votre parcours. Et quand vous ne doutez pas, que la confiance est au rendez-vous, vous y recevez de quoi consolider votre pratique et votre méthode d’une manière qui vous ressemble et vous convienne. *** *** *** ***
Et toujours mon podcast et ma chaîne Youtube pour explorer votre relation à votre écriture. *** Cet article vous a plu ou aidé ? Le podcast vous fait avancer ? Mes contenus existent grâce à votre participation. Vous pouvez m’aider à les créer en m’offrant un café ☕️ ou en m’envoyant vos questions d’écriture. 📚 Découvrez la quasi intégralité de mes livres sur cette page de référence. Un ami auteur vous a transmis cet email ? Abonnez-vous pour recevoir les suivants. |