Vivre

Je veux me sentir libre de rêver et d’être inspiré par l’avenir à construire, par la vie à inventer.

Je ne veux pas que l’on dépende de moi pour son bonheur. Que chacun porte la responsabilité de sa propre existence, c’est largement suffisant, et si l’on parvient à s’additionner, tant mieux, mais que ce soit du bonus.

Je célèbre l’indépendance, je célèbre la vision portée par chacun de vivre une vie sur-mesure. J’ai peur des gens qui ne savent vivre que par réaction ou par mimétisme ou par opportunisme. Je ne sais pas quoi faire avec ça. Cela m’oppresse.

Vivre, c’est plonger dans le tourbillon de soi, de ses aspirations, de ses ambitions, de sa folie.

Plonge dans les tiens. Va. Rencontre-toi. Ensuite seulement, tourne-toi vers moi et dis-moi ce que tu veux, mais fais-le libre et indépendante, pas par peur et crispation. Moi je reprends la route. Il est temps maintenant, que je dégourdisse mes jambes et mon âme. Je pars renouer avec mon errance.

Ma vie poisse de mes renoncements et de mes trahisons de moi-même. Le besoin de m’ébrouer pour dissiper la lourdeur des habitudes néfastes. La nécessité de me perdre dans le labyrinthe du vaste monde pour mieux retrouver la sérénité que l’on éprouve quand il n’y a plus que soi face à l’immensité du cosmos, humble et minuscule, poussière destinée à être balayée par le vent de l’oubli.

Photo de Ben Mathis Seibel sur Unsplash