Quelle est cette vie que je construis ? Je n’ai pas envie d’être là. Je n’ai envie d’être nulle part sauf à signer des livres et des seins.
Je veux les avoir déjà écrits, ces livres qui me charcutent le corps et le cœur. Qu’ils soient déjà publiés et qu’ils occupent les étagères des librairies.
Je veux qu’ils parlent d’amour et de désir, d’aventure et de grands rêves.
Je veux qu’ils parlent de paternité, de la mission que c’est d’être père. De la réalisation profonde de son être, malgré les difficultés et les doutes et l’impossibilité de prendre à la fois soin de ses propres rêves et de l’épanouissement de son fils. De prendre soin de sa relation amoureuse et de soi-même, de ses parents et de soi-même, de l’argent, de l’administration, de tout le reste.
Je veux qu’ils parlent d’espoir et de grandeur d’âme. De se fabriquer sa vie.
Je veux qu’ils parlent de rupture et de nostalgie. De Montréal et de voyage.
Et de sexe, évidemment.