Envie de te faire des câlins à mes ami·e·s qui ne vont pas bien.
Envie de me fondre dans un cocon de barbapapa.
Envie qu’on me laisse planer sur le nuage de ma musique.
Pas envie d’être alourdi par les contraintes sociales et administratives. Du coup, je m’occupe de la compta. Ça me repose. Le côté hypnotique du travail répétitif. Le côté beaucoup trop facile de cliquer sur des liens, des noms de fichiers. Rien de bien grave. Rien de bien exigeant. C’est comme scroller, mais utile.
Envie de douceur.
Envie d’un feu qui craque dans la cheminée — il y a quelque chose de formidablement apaisant dans un feu de cheminée.
Envie de ne parler à personne mais pas d’être seul. Trop-plein d’efforts de conversation ces deux derniers jours.
Je passe par tout le spectre des émotions aujourd’hui. Je manque d’ancrage. Mon élan m’envoie vers toi, là-bas, qui n’en sais rien. Je ne le dis pas. Je devrais peut-être. L’équilibre fragile de ma vie serait à nouveau menacé. Est-ce un mal ? Il est épuisant à maintenir, cet équilibre, et pas très intéressant. C’est l’équilibre d’une vie trop petite et étriquée. Le chaos m’apparaît plus reposant. Je cherche à faire tenir debout une vie qui ne me ressemble pas. Parce que l’alternative m’a éreinté.
Je n’ai pas dû comprendre ce qu’il fallait faire. Comment il fallait être.
Tant pis.