[CDD] L’écriture qui dure

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Bonjour et bonne année,

C’est fou comme quelques jours de pause et de déconnexion peuvent faire du bien !

En ce début d’année, je termine un cycle d’ateliers narratifs et je démarre un nouveau cycle d’accompagnement de projets (complet).

J’ai fini d’enregistrer le centième épisode de mon podcast consacré à l’écriture le 31 Décembre, comme je le voulais. J’ai programmé la diffusion à raison d’un épisode par jour, du lundi au vendredi jusqu’à épuisement des réserves. Après, je passerai sans doute à un rythme hebdomadaire.

Le Mastermind continue d’accueillir des auteurs en recherche de régularité et d’excellence.

D’ailleurs, comme nous avons accueilli plusieurs nouvelles venues dans le Mastermind, j’ai pris le temps de formaliser quelques habitudes et principes de base au sein du Mastermind.

Ils s’appliquent à tous les auteurs en recherche d’une pratique épanouissante et durable.

1. Le bon rythme, c’est votre rythme.

On entend beaucoup d’injonctions à écrire tous les jours sur les réseaux.

Moi-même je me suis exprimé en ce sens, mais c’est absurde.

Le bon rythme d’écriture, c’est le vôtre, et pour la plupart d’entre nous il varie en fonction de l’état de maturité du projet et de notre disponibilité.

2. La régularité de la pratique facilite la réalisation des projets

Ceci étant dit, le principe derrière ces injonctions, est valable. Écrire tous les jours, pas forcément, mais écrire de manière régulière (ce qui ne veut pas dire fréquente), c’est indispensable.

Tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, la régularité indique à votre créativité que vous êtes avec elle dans une relation à long terme et elle vous en remerciera :

  • Idées plus fréquentes
  • Continuité mieux respectée sur votre projet
  • Approfondissement de vos personnages et de votre intrigue
  • Moins de moments où vous tournez en rond ou piétinez sur place

La régularité vous permet de garder vivante la connexion à votre projet et de construire vos histoires même quand vous n’êtes pas activement en train d’écrire.

3. Avoir plus d’une priorité, c’est n’en avoir aucune

Selon le principe de Pareto, 80% des résultats viennent de 20% de nos efforts.

Moins vous avez de temps à consacrer à l’écriture, moins vous en avez à perdre.

Vous devez donc définir UNE priorité à la fois et vous y tenir.

Établir des priorités de manière radicale signifie que vous ne travaillerez sur rien d’autre tant que vous n’aurez pas fini le travail sur la priorité que vous avez établie.

Qu’est-ce qui est le plus important pour vous aujourd’hui ? Écrire plus régulièrement ? Finir votre roman ? Développer votre style ?

Quel est le projet qui est le mieux au service de cette priorité ?

4. Une pratique consciente et intégrée a plus de chances d’être durable

Durable : inscrite dans le temps, une écriture qui vous accompagne pendant des décennies sans vous épuiser (Non au burnout créatif !)

Intégrée : qui prend en compte l’intégralité de votre réalité. Oui, c’est vrai, ce n’est pas magique et vous ne trouverez pas le temps d’écrire si vous ne prenez pas le temps d’écrire. Et d’un autre côté vous ne trouverez pas de régularité dans votre pratique si vous passez tout le temps en force.

Ce n’est pas l’écriture contre la vie, c’est l’écriture dans la vie.

Vous devez faire une place à l’écriture délibérément mais cette place doit prendre en compte le reste de vos contraintes (y compris, oui, votre temps de sommeil et de repos ! Je vous vois, les supermen et superwomen qui prenez 40 engagements par jour et négligez votre santé !)

Consciente : qui suit une routine favorisant l’émergence d’épiphanies et le maintien d’un cap favorable à la réalisation des projets.

La routine en question est relativement simple :

  1. choisissez une fréquence (hebdo, bimensuelle, mensuelle)
  2. au début du cycle choisi, définissez des objectifs de pratique (combien de temps vous écrirez et sur quoi)
  3. faites le nécessaire pour atteindre vos objectifs
  4. à la fin du cycle, établissez un bilan pour voir ce qui a marché, moins marché, les points qui nécessitent des ajustements, ce que vous avez appris, etc. etc.

Notez que ce n’est pas la peine de vous donner des objectifs de résultat (type « avoir écrit 3 scènes ») tant que vous n’avez pas développé une bonne faculté à évaluer vos résultat à l’avance.

5. Pour nous, l’inspiration est un effet secondaire du travail

L’inspiration ne nous intéresse pas.

Nous écrivons en écoutant les besoins du projet, que nous soyons « dedans » ou pas.

C’est vrai, c’est plus agréable de se sentir « inspiré » et porté par le flow de l’écriture, mais ce n’est pas un problème que l’écriture ne soit pas agréable…

6. Le plaisir et le désir sont nos boussoles

…Ce n’est pas un problème tant que le projet reste soutenu par notre plaisir de créer et le désir brûlant que nous ressentons pour l’histoire.

Nous prenons le déplaisir chronique pour un indice de notre créativité qui nous indique que quelque chose cloche. Dans ce cas, notre curiosité nous aide à identifier ce qui ne va pas et nous propose des solutions à tester.

En même temps, nous cherchons à retrouver le désir. Où se cache-t-il ? Où est la flamme qui alimente notre projet ? Qu’est-ce qui nous plaisait tant dans cette histoire ? dans ces personnages ? On s’y rebranche pour retrouver l’envie et le plaisir.

Pas nécessairement le plaisir quotidien — le travail reste un travail, c’est-à-dire que ça ressemble parfois plus à un devoir qu’à un divertissement — mais la joie profonde de sentir qu’on se consacre à quelque chose d’important (pour nous) et qui a du sens.

7. Nous sommes confortables avec l’inconfort

Écrire c’est oser plonger dans des zones de soi et du monde que la plupart des gens préfèrent éviter.

Si vous trouvez que parler de votre pratique est inconfortable, attendez de publier vos histoires et de les faire lire à des gens à qui elles ne s’adressent pas, qui n’y comprennent rien, dont elles heurtent la sensibilité ou qui, simplement, les détestent.

Faire ami-ami avec les situations inconfortables est l’une des meilleures choses que nous puissions faire si nous voulons que nos histoires existent dans le monde.

Corollaire : une bienveillance extrême dans le mastermind, entre nous, vis-à-vis de nos projets et de nos univers, mais aussi vis-à-vis de nous-mêmes, c’est-à-dire de nous à nous. Un livre s’écrit grâce à une successions d’erreurs (pensez à toutes les versions inabouties par lesquelles passent vos projets).

Conclusion : Aucune erreur ne nous effraie. Aucun faux pas ne condamne nos projets. Aucune impasse ne nous arrête.

Anaël Verdier

PS : Vivlio poursuit la réédition de mes livres sortis chez feu Rocambole. En janvier, c’est Swipe Moi qui arrive sur la plateforme lyonnaise. Profitez d’une romance moderne et dynamique sur fond d’application de rencontre, avec une bonne dose de voyage, pour 1,99€ (c’est cadeau !)

Si vous voulez travailler avec moi :

Perpétuellement ouvert aux auteurs désireux de renforcer leurs fondations, de faire le lent travail souterrain nécessaire pour développer une pratique durable et épanouie, le Mastermind vous attend.

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Écoutez mon podcast, Une Page à la Fois® : https://anchor.fm/unepagealafois

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