Je ne sais pas comment c’est pour les autres mais chaque jour je voyage dans mon cerveau à la recherche du spot où se trouve ma concentration.
C’est un endroit particulier. Je ne sais pas s’il se déplace ou si c’est le chemin pour y aller qui est en mouvement mais certains jours je me perds à essayer de le trouver.
Quand j’y suis, je me sens bien. Posé. Home.
J’ai vraiment cette sensation d’un lieu physique. C’est probablement le cas. Je me demande si ma conscience est comme un petit bonhomme qui se promène dans les méandres de mes synapses, une lampe de poche à la main, un plan froissé sur du papier jauni par le temps (ou un GPS ??) dans l’autre.
Une bonne partie de mes journées consiste à trouver cet endroit. Une fois que j’y suis (les jours où je le trouve), tout est fluide.
Pour trouver ce chemin, je dois filtrer les sollicitations qui agitent mon cerveau : les sons, les lumières, le mouvement, les idées. Privation sensorielle, privation médiatique. Casquette bien enfoncée sur la tête, écouteurs dans les oreilles, média bloqués par plusieurs couches de plugins qui rendent mon ordinateur étanche au bruit du monde. Là je peux espérer trouver un fil de pensée qui soit le mien et le dérouler.
Le café aide.
Bx. 29.5.23
Projet Alfred
Outside il fait chaud, les gens sont à la plage. Hier l’orage a grondé. Tonné. Le vent a soufflé à disperser des pétales de fleurs partout sur la terrasse. Il a à peine plu.
Inside j’ai ôté mon pull. C’est frais. Les mots reviennent.
J’envoie de temps en temps des récits de mes voyages intérieurs par email. Et des histoires, aussi.