Et puis parfois, de grosses phases de doute, parce qu’il dure cet entre-deux, et puis finalement, ça fait tellement longtemps que t’es embarqué dans cette vie que tu n’as pas le choix, tu files avec elle ou t’écroules.
Alors rebondir et décider que c’est bon, assez traîné.
Et tu gagnes du temps, tu te dis: « je vais le regarder une dernière fois avant de le rendre public ».
Parce que c’est l’angoisse, quand même, à chaque fois, tu plonges dans ta vulnérabilité. Ce n’est pas juste un boulot, c’est le vrai boulot, celui qui vient de ton âme.
Alors tu t’accroches, tu te dis que ce sera plus facile plus tard, mais ça fait vingt ans que c’est la même danse, entre euphorie et excès de vulnérabilité, et même si l’on peut changer, peut-on changer ça ?
Tu n’en es pas sûr. Ton livre affirme que l’on ne peut pas.
La cure, tu la connais, la cure c’est de continuer à faire. Encore. Et encore. Et encore. En luttant contre la complaisance, en luttant contre l’excès de facilité.
Alors va. Et fais.