Les jours d’école disparaissent comme les fils qui me relient à la réalité.
Les journaux débitent leur litanie sans fin de non-événements pour faire des vues.
Obsédés par l’ici-maintenant, nous manquons d’une perspective à long-terme, d’une vraie vision commune. Nos vies sont anecdotiques si elles se pensent à l’échelle des jours, des semaines, ou même des mois.
Ces échéances aident à se sentir progresser mais les vrais héritages se construisent sur des décennies. Un investissement de soi complet, non pas pour la gratification d’une journée bien remplie mais pour la satisfaction profonde d’avoir laissé une trace durable, originale.
Travailler sur soi, sur ses relations, sur ses projets, sur sa perception du monde et de soi-même. Vivre c’est chouette. C’est encore mieux en faisant des choses compliquées.
Failing is fun.
C’est ce qu’enseignent les jeux vidéos : on échoue. On réessaie. On apprend. Enfin, les jeux qui ne sont pas basés sur le hasard mais sur le skill.
Un jeu qui ne présente aucun risque d’échec lasse vite. Quelque chose en nous se nourrit de la difficulté. La persévérance. L’insistance. L’acharnement, presque. Il faut du temps pour réussir. Vraiment réussir. Et de la force mentale et émotionnelle. Tenir bon. Devenir solide. Mordre la poussière et se redresser. Souffler. Tenir. S’accrocher. Courbé sous la douleur, crachant du sang, le regard toujours aussi brillant.
Gladiateur.
Navigateur dans la tempête.
Ce genre d’images.
J’aime ça. J’adore ça.