« Salut Jack »
Jack hoche à peine la tête et déboutonne déjà sa chemise. Torse nu, il s’installe sur le tabouret usé et écoute le vrombissement du moteur de la tatoueuse.
Cinq secondes plus tard, il reboutonne sa chemise.
« A la semaine prochaine, Jack ».
La clochette de la porte tintinnabule sur ses talons.
« Une case de plus », pense-t-il. Cinq secondes ont suffi pour faire défiler les souvenirs des sept jours écoulés et faire pencher la balance : semaine perdue ou semaine vécue ?
Dans son dos, Jack a fait tatouer une grille le jour où son grand-père est mort. Cinquante-deux cases par ligne. Quatre-vingt six lignes. L’âge de son grand-père. Chaque semaine écoulée c’est une case noircie en plus pour lui rappeler de vivre.