Les weekends sont faits pour bosser

Des longs moments sans contrainte horaire, où la ville s’apaise, où l’on peut profiter d’une énergie plus lente pour plonger en concentration.

Savoir dire « non » aux propositions. Aux distractions. Gérer mon énergie. Jongler entre les envies de projets. Immanquable sentiment d’urgence, de temps qui manque. FOMO des journées disponibles qui se comptent sur les doigts de la main.

Savoir dire « non », quitte à abîmer les relations.

Savoir dire « non » parce que l’ambition est là, qui gronde et qui réclame d’aller voir plus loin. Plus fort.

Changer de paradigme. Encore. Sans cesse pivoter. Dès qu’ils te rattrapent, bifurquer. Réinventer le système, réinventer le monde. Passer devant, remonter le courant pour mieux creuser mon lit. Torrent fou, j’emporte tout sur mon passage.

Quelle sera ma prochaine forme. La mue terminée, j’ai digéré la chenille que j’étais. J’en suis à combien de réincarnations, déjà ? Trop pour les compter.

Jamais je ne me poserai. Je suis porté par une vision qui ne me lâchera pas. Chaque jour j’avance, même si je reste dans mon lit à maugréer.

Ils sont rares les jours au fond de l’abîme. À force d’explorer mes profondeurs, je suis devenu nyctalope. Les peurs se dissipent quand on les regarde en face.