C’est dans la tête

Ce « matin », je surprends une conversation derrière mes volets clos.

« Tu montes une sci, tu les mets en nu-propriété, c’est très simple. C’est dans la tête [que ça bloque]. »

« C’est dans la tête ».

À la salle, quand tu en es à la onzième rep de ta dernière série, c’est dans la tête que tu trouves la force de continuer.

À minuit, si tu regardes un film au lieu d’écrire, c’est que tu as abdiqué « dans la tête ».

Le regard que tu poses sur le monde, l’idée que tu te fais de toi, les actions qui découlent de cette idée et ce que tu fais des résultats qui découlent de ces actions.

« Dans la tête ».

Suit une série de citations d’Enter the Dragon.

« There is no opponent because the word « I » does not exist. »

« What is the highest technique you hope to achieve ? — To have no technique »

« A martial artist has to take responsibility for himself and to accept the consequences of his own doing. »

Ce matin, je lis Triste vie, de Chi Li, un bon exemple de cette idée de « dans la tête ». Une journée dans la vie d’un jeune père de famille dans la Chine post maoiste. Sa journée rythmée moins par les événements qui la composent que par les pensées qui l’accablent ou élèvent son état d’esprit.

« C’est dans la tête » résonne comme un mantra. Une extension de l’allégorie du cheval perdu. Un encouragement à garder la tête libre et l’esprit aiguisé.

Même si ce n’est pas pour monter une SCI mais pour écrire un livre.

Dehors : beau fixe et pollens.