Un an

Lire Under Saturn’s Shadow ces jours-ci prend un sens particulier. Aujourd’hui, et depuis un an, je pense à toi en essayant de me faire à l’idée que tu n’es plus là pour incarner – entre autres choses – ce que Hollis appelle l’ombre saturnienne. Plus là ta moustache parfumée, tes commentaires sur les performances de l’OL, … Lire la suite

Rêves d’automne

Même si le soleil éclaire un ciel d’un bleu presque blanc, l’automne pleut dans mon coeur. Je fais des rêves de neige, de mondes inertes et mon corps hurle: « laissez-moi sortir ». Mon inconscient appelle au secours mais je ne sais pas comment le sortir de là. « Je m’ennuie » Allongé sur mon divan, je mets les mots que je … Lire la suite

Rentrer chez moi

Je suis parti pour une semaine à Toronto.

Je m’y suis senti chez moi. Ces cinq années montréalaises que j’ai vécues il y a quinze ans ne m’ont jamais laissées et le sirop d’érable coule encore dans mes veines. Les parfums, la densité de l’air, l’orthogonalité des rues et des trottoirs, les couleurs, les sons… Autant de détails qui m’ont indiqué: tu es chez toi, bienvenue à la maison.

Sur le paillasson de la maison où je louais une chambre: « you’ve arrived ».

Je me sentais en sécurité dans cette ville que je visitais pour la première fois. Parler anglais, entendre parler anglais, cela contribue à mon sentiment de paix. J’ai associé à cette langue, cela va sembler étrange, une personnalité bien plus proche de l’individu que j’aspire à être que celle qui me vient quand je parle français. Ma théorie est celle-ci: nous associons un usage du langage, des tics de pensées à chaque langue. J’ai appris l’anglais pour développer mes compétences professionnelles, une certaine notion de la productivité, de l’abnégation, de la réussite. J’ai assimilé tout un vocabulaire, une tonalité, qui me rendent plus « grand » lorsque je parle anglais.

Est-ce étrange ?

Je suis parti sans faire de plans. J’assistais à une conférence le premier weekend, mais pour le reste de la semaine, je suis resté ouvert. Résultat, cette ouverture m’a rendu adaptable. J’ai rencontré du monde lors de la conférence, et me suis fait de nouvelles connaissances, des amis sans doute pour certains d’entre eux.

Rentrer, samedi dernier, a été douloureux. J’avais envie de rester.

Je suis passé par Paris, chez Laurent, chez qui je trouve toujours un havre de sécurité et de paix. C’était une transition nécessaire mais au bout de deux jours, j’ai eu envie d’être chez moi. Mon fils est avec sa mère. J’allais me retrouver seul.

Paradoxalement, j’appréhendais cette solitude davantage que l’idée d’être seul à Toronto pour une semaine. Celle-là, j’y aspirais. Toujours ces habitudes. Notre maison de Bordeaux est remplie de la présence d’Othis. Ses jouets traînent partout et il y a son rire qui résonne entre les murs, et ses petits pas que je m’attends à entendre à tout moment.

Mais quand je suis arrivé, quand j’ai poussé la porte, je me suis senti accueilli. Il faisait frais, l’air sentait bon, et j’ai retrouvé cette maison qui est la mienne.

Cet été, à six mille kilomètres de distance, je suis rentré deux fois chez moi.

Ce café

Toronto café

          INT. Dans ce café, à Toronto, ambiance décalée – JOUR Assis sur un banc avec Trevor, je bois mon café au lait d’amande. Nous parlons relations amoureuses. « Qu’est-ce qui rend la relation romantique si spéciale ? demande mon nouvel ami qui s’interroge sur la direction à donner à son couple » Je … Lire la suite

Selina & Bruce

Selina joue avec le feu. Bruce est toujours sérieux. Ils sont entiers dans leur identité. Chacun d’eux est congruent, à sa juste place. S’ils étaient différents, leur couple ne tiendrait pas. Ils le sentent sans jamais le dire. De toutes manières, Bruce a trop de mal à exprimer ses sentiment et Selina prend sa vie trop à la … Lire la suite