Marquant le mi-parcours de ma résidence, l’atelier que j’animais à Rochefort a eu lieu cet après-midi.
Dynamique, vivant, les participantes et participants se sont jetés à l’eau avec entrain, dans un esprit joyeux et convivial. Comme d’habitude, j’ai débordé sur mon programme. La densité, l’énergie, j’essaye de donner tout ce que je peux, au risque d’en perdre certain en route. Je m’efforce de les repêcher, ceux dont les cerveaux saturent, de leur redire que c’est le lot du travail créatif que d’atteindre ces moments où le mental décroche, que c’est là qu’il se passe quelque chose, dans la perte de contrôle et l’état de surprise qui en découle.
Je crois que tout le monde a appris quelque chose, ce qui est mon intention première, que les participants repartent avec un outil en plus, une expérience qu’ils vont pouvoir réitérer chez eux.
Ces quatre heures m’ont fait sortir de ma bulle de production et voir du monde et interagir et revoir quelques visages familiers. J’avais peur de ne plus savoir faire, l’interaction sociale, à force de vivre reclus, et finalement, ça été.
Dehors le vent souffle à en faire trembler les fenêtres. La nuit dernière, j’ai rêvé de la Charente (il faut le faire, rêver d’un fleuve). Ce soir, éreinté, j’essaie de me motiver à sortir voir un spectacle d’impro avant de repartir dans l’immersion dans le texte et la production.