Yoko Ogawa, romancière japonaise, entre dans ma vie littéraire. Je suis emporté par Manuscrit Zéro au point de me dire que je suis un romancier japonais enfermé dans le corps d’un nouvelliste français. Je parle surtout pour Zebra, qui me résiste encore. Intrigué par le sujet – une relation SM dans un regard japonais – j’emporte Hôtel Iris à Minsk. Je m’ennuie. Je n’y retrouve pas l’étrangeté un peu dérangeante un peu manga de Manuscrit Zéro. Je vais quand même au bout. Je le repose en me disant que c’en est peut-être terminé de ma romance avec les romans de Yoko Ogawa.
En écoutant une chanson d’Hubert-Félix Thiéfaine, je l’entends répéter un nom : « Annabel Lee ». Deux semaines plus tard, dans un restaurant de Minsk (le Svobody 4) un morceau de l’arrière plan musical attire mon oreille. Je le shazame et m’amuse de découvrir Annabel (Lee). Depuis, sa musique tourne régulièrement dans mon atelier. Il me faut attendre encore une semaine pour savoir qu’Annabel Lee est le titre du dernier poème d’Edgar Alan Poe.
J’apprends que ma nouvelle finaliste du prix de la nouvelle érotique n’est pas lauréate. Tristesse. Néanmoins je profite d’un nouvel élan en direction de mon écriture pour contacter l’équipe du Verrou, un podcast de littérature érotique pour proposer une collaboration. À suivre.
Minsk et son étrange familiarité (ou son étrangeté familière). Des lieux qui pourraient être à la maison, qui sont mon foyer loin de chez moi. Des sculptures, un tank sur un piédestal, des militaires, un McDo rue Lénine, une expo Dalí au Musée des Beaux Arts, de la vodka à deux heures de l’aprèm, une journée de déprime au fond du fond, une intense solitude et une grande frustration. Colère : « Prends soin de ton rêve », me crie-t-elle.
J’envoie L’heurt de l’apéro à l’appel à textes de la Musardine. Je suis content du texte, pas du titre.
Lundi, badminton. Cet aprèm, soleil printanier. Ce soir, concert de M, je suis en joie.