24.6.23

Saint Jean-Baptiste. Pensée à mes chums québécois. Bonne fête du Québec !

Je suis reposé. J’ai la maison pour moi pour trois jours. L’école est finie, ce qui veut dire : plus de réveil pendant 2 mois !

Mon corps va retrouver son rythme.

Ce blog est l’endroit où je construis ma pensée. Je réfléchis. Je vois mes idées. Je teste des choses.

Hier, j’ai eu une très puissante séance d’accompagnement d’écriture à propos des carcans dans lesquels la honte nous fait parfois enfermer nos idées. J’ai travaillé là-dessus quand j’ai publié mes premiers textes érotiques. Il y avait quelque chose de l’ordre de l’autorisation que l’on se donne à soi-même d’aller là où un certain sens de la bienséance nous empêche d’aller. Le sens de la bienséance est une connerie, bien sûr. Pour l’humain et pour l’auteur. La bienséance c’est l’outil qui nous maintient dans le convenu et le confortable, dans ce que l’on connaît, dans le familier.

Le travail créatif, artistique, est tout sauf bienséant. Quand il est bienséant, il est oubliable. Je ne dis pas qu’il faut choquer. Choquer, c’est une autre manière de se protéger de soi-même. La singularité d’un artiste vient lorsque sa voix s’exprime. Lorsqu’il ou elle réussit à exposer les parts de son humanité qui sont les plus authentiques (pas les plus spontanées, je ne crois pas à la valeur de la spontanéité).

L’authenticité d’un rêve, d’une peur, d’un espoir, d’une colère, d’une indignation, d’un émerveillement, la sincérité et la justesse des sentiments, comme dans le climax de ce dernier épisode de Staged… wow. La puissance de ce moment, un moment tout nu, fragile, qui n’est encombré d’aucune fioriture. Juste deux hommes et leur vulnérabilité.

Parfait.

Ce que j’écris en ce moment n’aura pas cette dimension. C’est un travail de commande. C’est un travail plus commercial. Il y a de la place pour ce travail-là aussi.

Alfred : rien n’a bougé depuis hier.

Outside : il fait chaud, les rues sont vides. Je redescend dans mon deep work. See you on the other side.