16.5.23

Je suis pas un family man, je trouve ben plate la notion de famille traditionnelle. Mais je suis un père. Ça oui. Ça me fait ben tripper d’être un papa.

J’aime que les enfants soient à la maison, être là pour eux, parler avec eux, leur donner de l’amour pour qu’ils se sentent forts quand ils vont partir dans vie.

Mais le couple, la famille avec ses rituels de dîner ensemble, ses dimanche ensemble, de dormir à deux tous les soirs, j’ai de la misère avec ça. C’est pas quelque chose qui me donne du bonheur. C’est pas quelque chose à quoi j’aspire.

Moi le dimanche, j’aime travailler seul dans mon coin.

Comme dans la chanson de Mazué : « travailler quand les autres non, chais pas, j’aime bien ».

On associe ça, pourtant, le couple et la parentalité.
On peut aspirer à être parent sans aspirer à « fonder une famille » (je mets les guillemets pour insister sur toutes les représentations que porte avec elle cette expression).

On peut être co-parents sans être en couple ni même amis.

On peut faire famille sans entrer dans les cases, être le parent d’un enfant dont on n’est pas le géniteur.

J’ai eu un ami dans une autre vie, grandi dans communauté du lac Saint Jean. Il me disait « toute la communauté est ma famille. Chez nous, les enfants sont la responsabilité de tous les adultes ». Je trouvais ça génial, cette idée que les enfants aient non pas un foyer mais plein. Pas une influence (celle du couple parental) mais plusieurs (celles de tous les membres de la communauté). La richesse de valeurs que ça apporte !

Pour moi qui ai été élevé dans la notion de la famille comme un clan méfiant de l’extérieur et replié sur lui-même par défaut, c’était une ouverture formidable.

Il y a donc ce truc de bonheur dans la parentalité, d’épanouissement dans la parentalité au sens large.

Que je sépare de l’idée de couple. Parce que je n’ai pas cette aspiration-là.

L’amour et l’amitié, oui. Le couple, non.

C’est pas une question de liberté. Souvent on entend les gars dire « je tiens à ma liberté, je veux pas être enchaîné à quelqu’un » mais moi c’est pas une question de liberté. J’aime ça être relié. J’aime ça être en quelque sorte embarqués dans la même vie. En quelque sorte « partenaires » de vie, tu vois, copilotes d’une partie de notre route.

Ce n’est pas une question de liberté.

C’est plus une question de tempérament.

Qu’y a quelque chose qui me dit rien de trop dans ces choses qu’on associe à la vie de couple.

J’aime bien avoir des gens dans ma vie mais pas omniprésents.

Des amis qui passent, que je vois au hasard de mes déambulations et quand je m’enferme dans ma grotte, ben c’est pas que je les oublie, c’est que je suis ben comme ça.

Anyways.

Je me faisais cette réflexion qu’on n’a pas besoin de vouloir faire sa vie avec quelqu’un pour avoir envie d’être parent. Qu’il y a beaucoup à déconstruire de nos habitudes de pensées, de nos représentations devenues des automatismes.

Que dans le fait d’apprendre ses nuances intérieures, il y a tout un travail de reconnaissance des automatismes qu’on a hérités de notre culture et de notre éducation (au sens large, pas seulement celle des parents mais aussi ce qui nous a été refilé par la société).

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