Retrouver le chemin

On est déjà lundi ! J’ai passé le weekend à chercher à retrouver le chemin de mon écriture créative. Après une nécessaire et salutaire pause d’écriture de presque 2 mois, j’ai senti remonter l’envie d’un désir toute la semaine dernière. Je ne peux pas dire que ça a été facile. Je me suis agité, énervé, j’ai rencontré beaucoup d’impasses, je me suis entendu penser « et si c’était fini ? Si je n’avais plus rien à raconter ? »

J’ai décalé mon rythme de sommeil (la nuit a toujours été une bonne compagne d’écriture, sûrement parce que le reste du monde dort et que le silence (au sens large) s’installe). Finalement, c’est en passant par le visuel que c’est revenu.

Hier j’ai fait des listes (des mindmaps, vraiment) — ça fait longtemps que je n’ai pas mentionné cet exercice : on fait des listes des choses qu’on aime, qui nous font peur, qui nous rendent triste, joyeux, qui nous mettent en colère — c’est notre matière première, une source à laquelle on peut piocher en étant à peu près sûr qu’elle va nourrir notre créativité.
J’ai changé un peu le cadre, j’ai fait : « ce que j’aime », « ce qui me fait peur et/ou que je déteste », « ce sur quoi ça me ferait du bien d’écrire »
Et, parce que j’ai un genre en tête, une autre sur le genre lui-même.
Ça a commencé à bouger des trucs.
Je fais ça avec de la musique et avec un film muet, de la musique et un film qui nourrissent habituellement ma créativité. En même temps, j’ajoute des parfums qui me portent.

Je me suis un peu endormi. Dormir (ou ne pas dormir) et rêver ont toujours été des piliers de mon écriture.

Je n’ai pas trouvé l’histoire par ce biais-là mais j’ai décidé de faire des moodboards. J’avais pris quelques décisions sur le sous-genre que je voulais et sur une certaine esthétique (encore floue mais qui commence à se préciser). J’ai été sur Pinterest et j’ai collecté une grosse centaine d’images, que j’ai assemblé dans des montages sur :

  • Les personnages principaux
  • L’univers
  • Le ton général
  • L’intrigue (trèèèèès vaste)
  • L’émotion dominante de la fin

C’est visuel visuel visuel.

J’ajoute quelques mots clefs que m’évoquent les montages et les images. Ça m’aide à faire du lien.

J’ajoute des citations que je choppe à droite à gauche — dans ces moments-là je papillonne beaucoup, j’ouvre des livres, je lis deux pages, je passe à autre chose, je lance des films, je regarde cinq minutes, je passe à autre chose, etc. J’ai besoin de me remplir de sensations. Je mange aussi beaucoup, c’est très étrange.

Bref. Ça prend la journée et des choses commencent à émerger. Je ne sais pas si ça donnera quelque chose d’intéressant, je ne sais pas si je saurai l’écrire, je ne sais pas si ça fonctionnera, mais c’est un début.