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Il reste une place pour le stage d’écriture de nouvelles des 16 et 17 Décembre prochains. Détails et inscriptions sur https://anaelverdier.thrivecart.com/stage-nouvelles/

Quelques liens aujourd’hui.

Pour les anglophones qui s’intéressent aux coulisses de l’écriture, le fils d’Ira Levin (l’auteur de Rosemary’s Baby) a compilé certaines notes de son père pendant l’écriture dans deux albums très intéressants et instructifs. C’est gratuit, passionnant et accessible ici :https://www.iralevin.org/behind-the-book.html

Si vous trouvez le temps de les lire avec attention, ces notes vous apprendront énormément de choses sur le processus créatif, sur les questions à se poser, sur le temps de maturation qu’il faut à une idée, sur la manière dont une idée devient un projet.

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Je poursuis mon objectif d’atteindre 100 épisodes de podcast en 2023. Je les enregistre et les monte deux par deux, mais je les publie un par un. Je n’ai pas encore décidé si je finirais décembre en publiant un grand volume d’épisodes ou si je laisse la publication déborder sur 2024.

Ce qui m’importe, c’est d’avoir coché cet objectif de production en 2023, pas nécessairement d’en faire un objectif de publication. Vous pouvez écouter les plus récents ici :

https://anchor.fm/unepagealafois/ ou sur votre plateforme de podcast préférée.

Vous y trouverez des réflexions et outils sur la gestion de projet, sur les différentes couches de l’histoire, sur la gestion de votre carrière d’auteur, sur la négociation qui se fait au quotidien entre la vie des projets et le reste de la vie.

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2,5%.

C’est le nombre d’auteurs qui « tirent leur principal revenu de leur activité d’écriture » d’après une étude disponible sur le site de l’ALCA.

Petit bémol, l’étude ne s’occupe pas des auteurs indépendants.

Depuis que je l’ai lu, je me demande à quoi c’est dû. Est-ce lié au statut de l’auteur ? Est-ce que le marché n’existe pas ? Est-ce un indicateur de l’allergie des auteurs à tout ce qui a trait au business et au marketing ?

Plus je me documente sur cette problématique, plus je me dis qu’on cherche les solutions aux mauvais endroits. Ça ne veut pas dire que j’aie de meilleures idées, ou de meilleures solutions, mais je ne crois pas qu’on changera de trajectoire sans commencer d’abord par faire notre autocritique.

Sommes-nous prêts à nous adapter au marché ou tenons-nous absolument à forcer le passage sans faire de concession ?

« Percer » ne peut pas être qu’une question de chance. On ne devrait pas jouer sa carrière à la loterie. Est-ce que les auteurs qui marchent sont ceux qui traitent le plus leur écriture comme un métier à part entière et les autres, ceux qui ne marchent pas, sont ceux qui cherchent d’abord le plaisir, et uniquement le plaisir parce que l’écriture leur sert d’échappatoire dans une vie déjà très remplie ?

Et que signifie percer ?

Ah !

Je sais que ces questions rebutent beaucoup d’entre nous. Elles me semblent nécessaires parce qu’elles orientent nos décisions créatives.

Depuis le début de mon activité, je balance entre des projets de commande (pure adaptation au marché) et des projets qui n’intéressent que moi (création pure sans input extérieur). Je me dis qu’il existe un entre deux où mon activité peut s’épanouir sans le tout ou rien épuisant qui l’a caractérisée jusque là.

Je le cherche encore. Nous le cherchons encore, collectivement.

Ce qui est sûr, c’est que c’est du travail et que nous avons un avantage de taille dans ce travail puisqu’il réclame une créativité à toute épreuve. Les défis que nous rencontrons (quelles histoires raconter, pour quels lecteurs, et comment faire se rencontrer les unes et les autres) n’offrent pas de solution toute faite.

Tout est à inventer.

J’aurais tendance à écrire « aujourd’hui plus que jamais » mais j’ai l’impression que l’écriture (de livres) et l’édition, depuis deux cents ans qu’elles sont devenues des actrices majeures de la société humaine, ont toujours eu à s’inventer et se réinventer.

Quelle perspective excitante !

Quels obstacles rencontrons-nous ?

  • Le manque de ressources : temps, attention, argent, mais nous ne manquons pas d’idées, ni de créativité, ni d’inventivité, et certainement pas de volonté ni de détermination.
  • La dispersion : choisir entre toutes nous idées et toutes les opportunités peut se révéler difficile, rester concentré assez longtemps sur un projet, sur une stratégie créative ou marketing, réclame d’adopter une vision tunnel.
  • L’impatience : développer les compétences, la connaissance du milieu, expérimenter, tâtonner, tout cela demande du temps.
  • L’incertitude : comme dans toutes les disciplines entrepreneuriales, il faut une bonne tolérance aux décisions prises à l’aveugle, à l’inconnu, aux acrobaties sans filet.
  • L’excès de prudence : un métier créatif exige de prendre des risques émotionnels, de risquer de faire fausse route. Oui, ça peut ne pas marcher. Oui, on peut mettre son temps dans un projet et réaliser qu’il ne va nulle part. Aucun degré de préparation n’éliminera ce risque. On s’expose. On se montre. On s’étale parfois comme une crêpe, en public.
  • L’excès de risque : à l’inverse, ne rien calculer, ne rien anticiper, ne pas faire ses « devoirs », se lancer dans le vide sans plan pour l’atterrissage, est une quasi garantie d’échec monumental.
  • L’irrégularité, la timidité, le manque d’assurance, la paresse, etc. etc. etc.

Face à ces obstacles, nous avons de nombreuses ressources. À celles que j’ai déjà mentionnées s’ajoutent notre regard singulier sur le monde, notre voix, quand nous prenons le temps de l’acérer, notre exigence (qui n’est pas le perfectionnisme), notre communauté (les autres auteurs, qui nous aident à normaliser nos bizarreries, qui nous aident à comprendre que ce que les non-auteurs ne comprennent pas, est nécessaire à notre activité, que ce sont des outils et des contraintes propres à notre activité), notre méthodologie, notre compétence.

C’est pour donner de la place à ces ressources que j’ai lancé le Mastermind, il y a déjà 3 ans, un espace pour les auteurs qui veulent « se professionnaliser », dans tous les sens que l’on souhaite donner à cette expression.

C’est un travail lent, un travail des profondeurs, mais la régularité des rendez-vous et la densité de ce travail (on s’attaque au fond, pas à la surface) porte ses fruits. Le mastermind aide, je crois, à se « savoir auteur », à penser d’une manière qui soutient les projets et qui aide à faire éclore nos ressources, qui aide à les mettre en œuvres sans fléchir, qui aide à faire face aux cahots de la route.

Ce n’est pas une formation, ce n’est pas un coffret magique rempli d’astuces. Je ne vous promets pas que vous écrirez un best seller en trois semaines.

J’offre un espace à votre parole d’auteur, à vos ambitions, au quotidien de votre écriture, avec ses hauts et ses bas, avec ses certitudes, ses doutes, ses questions, ses envies, ses contraintes, ses négociations.

J’offre un espace de bienveillance et de soutien, centré sur une seule question : « Comment ? »

Comment vous y prendrez-vous pour réaliser vos projets ? Comment transformerez-vous vos idées en livres ? Comment trouverez-vous un éditeur ? Comment aborderez-vous l’autoédition ? Comment ferez-vous la promotion de vos livres ? Comment vous autoriserez-vous des pauses ? Comment trouverez-vous l’énergie de porter votre livre jusqu’au bout ? Comment ferez-vous le tri de vos opportunités ? Comment, comment, comment…

parce que c’est dans l’action que se construit une vie d’écriture et que c’est sur le terrain, avec tout ce qu’il a d’imparfait, d’irrégulier, de bordélique — disons-le, et pas dans l’idéal ouaté de la théorie, que se façonnent les livres et les auteurs.


*

Le Nano a marqué mon 52e texte fini, courts et longs, fiction et non fiction, depuis que j’ai commencé à compter. À l’époque, j’avais en tête d’écrire 52 nouvelles en 52 semaines. Et puis les 52 semaines sont devenues 5 ans, puis 10 ans.

Les nouvelles — certaines — se sont changées en romans, en essais, en manuels.

Il y a eu des années fastes et des années blanches.

Chaque case de cette fiche compte un titre de livre fini. Tous, sauf le dernier, ont été lancés dans le monde — un concours, un éditeur, une autoédition.

Certains ont eu du succès, d’autres ont fait flop.

De cette liste sont absents les textes avortés, ceux qui n’ont pas été finis, les projets dont l’éditeur n’a pas voulu, les bibles montées pour des dossiers de subventions ou de résidences, les textes en cours.

Tous, pourtant, m’ont appris quelque chose sur l’auteur que j’aspire à devenir, sur l’auteur que je suis.

52.

Je n’ai pas l’impression d’en avoir écrit autant.

J’ai l’impression que chaque histoire est la première.

Que tout me reste à faire.

C’est pour ça que garder une trace du travail accompli est important. Parce qu’on oublie. Parce qu’à regarder le chemin encore à parcourir, on en oublie de célébrer le chemin parcouru.

Sur les conseils d’Amélie, dans le Mastermind, j’ai célébré. Pas les 52 textes (je n’avais pas encore réalisé) mais la fin du Nano. Je me suis offert Deep Me, dont la sortie m’avait échappé.

*

Une année touche à sa fin.

Pour moi, un cycle touche à sa fin.

Je casse tout et je rebâtis.

Plein de questions et vidé de mes certitudes, je l’aborde avec l’énergie des nouveaux départs, soutenu par les formidables auteurs du Mastermind.

Mais d’abord, le stage de nouvelles et les 34 derniers épisodes du Podcast.

Où en êtes-vous de votre route de mots ?

Anaël Verdier

PS : je ne m’y attendais pas mais ce mail a des allures de Manifeste.

Si vous voulez travailler avec moi, deux opportunités :

Les 16 et 17 Décembre prochains je propose un atelier d’écriture de nouvelles. Détails et inscriptions sur https://anaelverdier.thrivecart.com/stage-nouvelles/ (reste 1 place)

Perpétuellement ouvert aux auteurs désireux de renforcer leurs fondations, de faire le lent travail souterrain nécessaire pour développer une pratique durable et épanouie, le Mastermind vous attend.

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Écoutez mon podcast, Une Page à la Fois® : https://anchor.fm/unepagealafois

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