Traversé par les vibrations de l’existence.
Dormi 4 heures.
La vie tourbillonne en moi. Autour de moi. Transports émotifs. Pourquoi se battre ? Pour quoi se battre ?
Pour être soi ? Pour être accepté dans toute sa puissance ? Toute son intégrité ? Sans qu’elle soit perçue comme « trop » ou comme « oppressante » ou comme « envahissante » ou comme « irrationnelle », « irresponsable », « enfantine ». Est-il interdit d’être vivant lorsque l’on est adulte ?
Ce mot « adulte », il est souvent employé comme synonyme de « résigné », « rangé ».
Un humain, cela ne se range pas.
Un être vivant, cela éclot en faisceaux de fulgurances lumineuses et colorées.
Se réduire pour éviter de déranger, pour préserver le confort de ceux qui, à côté de soi, ont oublié de vivre, ce n’est pas seulement se trahir, c’est manquer de respect au souffle qui nous a été donné.
Je suis coupable de ce manque de respect.
Je l’ai été à répétition. Récidiviste de l’abandon de moi, par peur de déranger, par crainte de l’inconfort que je peux provoquer.
Je reviens à la lumière. Je prends ma place. Je m’étire. Je prends mon temps et je savoure toutes les nuances de l’instant.