Ce qui me passionne le plus dans la vie c’est l’écriture.
Pourquoi ? Je ne sais pas précisément. Je lisais ce matin l’essai Why I write de Joan Didion et elle dit, si je paraphrase, « j’écris pour découvrir ce que je pense ».
Elle dit aussi qu’elle écrit parce qu’elle ne sait pas penser et que son attention est toujours captée par les choses à la marge, les choses sans importance, comme la façon dont la lumière illumine une scène.
Elle dit aussi qu’elle écrit pour découvrir ce qu’elle a à écrire, pour explorer des questions pour lesquelles elle n’a pas de réponse. J’y trouve des échos intéressants.
J’écris parce que le processus d’écriture me fascine. Le mystère qu’il y a à faire émerger quelque chose à partir de rien. De créer des personnages et des histoires.
De voir les mots apparaître sur la page avec une cohérence qui n’existe pas dans ma tête (au moins dans ma conscience) avant de les coucher sur le papier.
Voilà ce qui me passionne : le mystère.
Projet Alfred : 50/100 — Time for a rewrite.
Outside : il fait chaud. Soleil. Je sors cinq minutes pour me rendre à la boulangerie. Je rentre avec de quoi tenir en autarcie jusqu’à demain. L’école s’achève avec beaucoup d’hypocrisie. Plus de cours, mais officiellement ça se termine dans trois semaines. Et dire qu’à l’origine les deux mois de pas d’école de l’été étaient là pour permettre aux enfants d’aider à la moisson. Aujourd’hui, il faut les divertir pendant qu’on continue à bosser ou se contraindre à partir noircir les routes et encombrer les plages avec le reste du troupeau de la working class.
Ce matin, je lis des passages de L’Homme est un Accident. Ça parle de fin du monde, des choix sociétaux difficiles qui s’annoncent pour les générations à venir. Ça parle d’art et de culture et de se réinventer et d’humanisme.